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Diane 35 est elle dangereuse?
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Des cas de décés attribuables à Diane35 sont révélés par la presse.

L'affaire Diane 35®, une pilule des années 80 désormais obsolète

Le 27 Janvier 2013 l'ANSM communique :

« …….En 2012, on peut estimer qu'environ 315 000 femmes étaient en France traitées par Diane® 35 ou ses génériques (sur la base d'une consommation de 13 plaquettes par an).

En raison de son indication particulière dans l'acné, d'un usage possible en dehors l'indication de l'acné et de son profil de risque, l'ANSM a initié l'analyse du bénéfice/risque de cette spécialité, comme elle le fait régulièrement pour les médicaments les plus anciens. Les données concernant l'évaluation du profil de sécurité de ce médicament seront présentées, comme il était prévu, la semaine prochaine au comité technique rassemblant les centres régionaux de pharmacovigilance … »…… Parmi les(7) cas cités issus de la base de pharmacovigilance, quatre décès sont imputables à une thrombose veineuse liée à Diane® 35. Pour les trois autres cas mentionnés, la cause du décès est liée à des pathologies sous-jacentes des patientes concernées. Ces pathologies semblent avoir joué un rôle essentiel dans le décès et la prise de Diane® 35 ne semble pas incriminée. Par ailleurs, 125 autres cas de thrombose ont été notifiés sur la même période : 113 concernaient des thromboses veineuses et 12 des thromboses artérielles…. »

Mon avis:

Diane 35 est une « fausse vraie » pilule » : réglementairement, elle est indiquée  en France pour l'acné et pas pour la contraception ; elle a cependant ailleurs en Europe l'indication contraceptive.

Elle a donc été, est est encore prescrite en France dans un contexte d'acné dont elle est un des médicaments.

Ses propriétés contraceptives en font alors, dans les années 80/90, un médicament susceptible d'améliorer l'acné en même temps que de procurer une contraception par inhibition de l'ovulation comme le font toutes les pilules contraceptives estro progestatives.

Diane 50®était à l'origine composée de très fortes doses d'estrogènes (50 mcg) puis elle est devenue Diane 35®(avec 35 mcg d'estrogènes en 1987).

Cette pilule est actuellement, à mon avis tout du moins, trop dosée en estrogènes dont on sait la responsabilité potentielle dans les accidents de caillots sanguins dans les veines (2 à 4 cas pour 10 000 femmes par an et parmi ces cas avérés 2% sont fatals).

Ce dosage d'estrogènes, banal en 1987 car à cette époque les pilules sont dosées entre 3  et 40 mcg d'estrogènes, devient obsolète depuis que la plupart des pilules sont dosées en dessous de 30 mcg d'estrogènes, c'est à dire depuis les années 90 et 2000.

Par ailleurs elle contient un progestatif dont les dernières études (2009) nous suggèrent depuis déjà quelques années qu'il prédisposerait à deux fois plus de thromboses (caillots) que les pilules de deuxième génération.

Enfin, ce qui n’était pas le cas en 1987, toutes les pilules estro progestatives sont réputées aujourd’hui avoir un effet bénéfique sur l'acné et l'action de Diane 35® ne semble pas, en tous cas pour une grande moyenne de femmes dans la littérature récente, être très supérieure aux autres pilules.

Alors Diane 35® a-t-elle un intérêt aujourd'hui ?

Plus vraiment car comme la plupart des pilules des années 80 cette « pilule » est maintenant trop dosée et contient en outre un progestatif qui se révèle être (études épidémiologiques de 2009) comme celui le plus susceptible d'induire des caillots sanguins parmi les molécules aujourd’hui sur la sellette.

A réserver donc à quelques cas très particuliers et rares d'acné importante ne cédant pas aux traitements non hormonaux dermatologiques  ou avec une pilule différente : le médecin prescripteur doit comme toujours ici faire faire la part  entre les bénéfices et les risques de sa prescription et ne prescrire un produit que si les bénéfices l'emportent réellement sur les inconvénients et risques.

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